Toutes les illustrations sont des photographies originales prises par Anne Cauvin à Sète.
Le choix effectué pour ce recueil obéit à la volonté de correspondre par l’image au texte proposé tout en préservant ce qui fonde l’identité visuelle sétoise, celle des pêcheurs, des quais, des couleurs, y compris celles qui courent ici ou là sur les murs.
Mais en poursuivant une ligne harmonique cuivrée capable de fixer l’unité d’une couleur, plus intemporelle.
La façade d’une maison sétoise ajoutant un couple sur le balcon, place du Pouffre, témoigne de la pratique, devenue courante à Sète, de contribuer à la poésie des lieux par des dessins ou des collages d’artistes, anonymes, offrant leur talent éphémère à la tendresse des yeux d’autrui.
Les photographies du phare au môle Saint-Louis, des pêcheurs à l’arrivée, comme de la corde ont toutes deux été prises sur les quais de Sète, celle des mouettes en vol près de la gare maritime.
La photographie, illustrant « Occitane », provient d’une ruelle de Sète, découverte à l’heure de la sieste. Elle préserve l’essentiel représenté.
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre.
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes : la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière : tout y sera ,moins l’esprit.
