Benjamin Péret

Benjamin Péret (4 juillet 1899, Rezé – 18 septembre 1959, Paris) fut un écrivain et poète surréaliste.
Sa mère fait engager cet adolescent rebelle comme infirmier au cours de la Der des Ders. Il se révèle être un potache doué d’un humour carabin.
En 1920, dadaïste adepte de la provocation, il participe au procès contre Barrès, propagandiste de la terre, des morts, de la patrie. Péret joue le rôle du «soldat inconnu», revêtu d’une capote de soldat français mais parlant allemand.
En 1922, il rencontre Robert Desnos et les surréalistes avec lesquels il se lance dans l’écriture automatique, dont la syntaxe saugrenue de la phrase bouscule les conventions du langage, et notamment les proverbes.
Il la leur restitue par le calembour, la contrepèterie, le renversement de l’ordre usuel des mots dans la phrase. Par exemple: « Je me demande un peu : qui trompe-t-on ici ? Ah ! je me trompe un peu : qui DEMANDE-t-on ici ? ».En 1928, il écrit Les Rouilles encagées. Ce livre, saisi en cours de fabrication à l’imprimerie, ne sera pas disponible pendant cinquante ans.
Péret est un des poètes surréalistes les plus singuliers : virtuosité de l’écriture automatique, luxuriance baroque des images (relancées infiniment par un emploi unique de la proposition relative), humour burlesque désacralisateur, audace transgressive. La poésie de Benjamin Péret s’inscrit dans le surréalisme du plus haut vol, sous le signe ascendant de l’abondance, de la liberté.

Vers la revue incognita n°12 Benjamin Péret

Vers le site de l’association des amis de Benjamin Péret

Benjamin Péret la voix du poète (youtube)