Catherine Seghers

 Catherine Seghers étudie le dessin à l’atelier Colarossi, puis à l’académie de la grande chaumière où elle s’initie à la peinture. Rencontre Hans Bellmer qui lui fait découvrir la gravure. Travaille la taille douce chez Friedlander. Expose dans plusieurs galeries. Découvre la technique du monotype, et illustre tout le théâtre de Louis Calaferte, ainsi qu’un recueil de poèmes.

 

« Inhabituels, originaux, captivants certes sont les jeux imaginaires que présentent à nos yeux les tableaux de Catherine Seghers. En vérité, comment ne pas être sensible à la jolie matière et au très agréable choix des couleurs douces : gris bleu, gris rose, gris violet, bistre grisé ou rosé, terres pâles, qui peignent ici les fonds comme le décor, le voile des vêtements ou la peau des êtres étranges qui les habitent. Est-ce parce que je me sens si proche du Japon aujourd’hui que je trouve un accent japonais dans l’expression de ces rêveries, où jouent un grand rôle, me semble-t-il, le hasard et la destinée et les instruments qui devraient permettre de « jouer » avec l’un et l’autre ? Avec plaisir en tout cas, car les occasions d’être charmé ne sont pas nombreuses, je m’abandonne au charme troublant de ce jeu d’images fantastiques. »

André Pieyre de Mandiargues