Fleur Malouines

Fleur Malouines

 

Depuis toujours, les hommes attendent le printemps. Nous pouvons nous souvenir des Grandes Dionysies au cours desquelles les grecs célébraient le Dieu du vin et de la tragédie par de nombreux concours et représentations théâtrales.
Mais profitons encore un peu de l’instant présent. L’hiver, sous son grand manteau blanc, l’air de rien, est bien vivant ! Derrière le sommeil apparent, que de mouvements pour l’homme et la nature, et que de symboles dont l’art peut se nourrir ! Rappelons- nous de la longue errance de l’homme qui rit à travers la tempête, en faisant trébucher tant de fois son héros dans la neige, c’est bien vers l’amour que Victor Hugo le faisait marcher pourtant, jusqu’à Déa endormie.
L’hiver, c’est la violence et l’espoir.
Ce numéro est donc consacré aux contes d’hiver. L’hiver légendaire, merveilleux, des amours impossibles, des loups, des enfants, des grands-mères, du prophète. Mais le conte se fait parfois moins traditionnel, car l’hiver c’est aussi Noël et les dragueurs de supermarchés, la solitude, la société anxiogène qui pousse à la nostalgie, à l’évasion programmée par les compagnies aériennes. L’hiver, c’est encore le temps des réunions de familles, mais quels secrets se cachent derrière le vernis des foyers en fête ?
Mais ce numéro est aussi l’occasion de questionner le lien particulier que le conte entretient avec l’illustration, quel regard l’artiste pose-t-il sur les mots ?
À travers les récits de Guillemette de Grissac, Manon Courtaux, Michel Barranger, Agnès Gueuret, Fleur malouines et Colyne Morange, les pinceaux de Cécilia Ettlin, Pierre Charentus, Nicolas Désiré-Frisque, Vincent Pavy et de Mathias Delplanque, plongez dans l’hiver et jetez un regard en arrière, en attendant le printemps !
Louise de Ravinel