Hélène Lamarche, agrégée d’arts plastiques, est à la fois plasticienne et enseignante en cinéma. Elle explore depuis une vingtaine d’années diverses pratiques artistiques.
Le textile et notamment la broderie, occupent une place privilégiée dans son oeuvre à travers l’élaboration d’un « Cabinet de curiosités » dont les « Monstres en pots », les « Petites entomologies », les« Trophées » et les « Biens aimés » font partie.
Les « Toisons d’heures » appartiennent également au versant textile de sa création et explorent les liens entre poésie et vêtement. Elles ont été conçues comme des tableaux et réalisées en écho à des phrases de Jeanne Benameur, romancière et poète.
Le dialogue avec l’écriture est un des fondements de sa démarche, aussi bien à travers la poésie, le théâtre que le conte. Cet axe l’a conduite à explorer des supports variés comme le livre, la création scénique, les ombres, le cinéma d’animation et plus récemment les procédés photographiques anciens avec les « Cyanotypes brodés ».
Le voyage enfin est présent dans son parcours d’artiste et plus particulièrement en Asie : odyssées textiles pour apprendre le Batik (Indonésie), le Shibori et le Katazome (Japon) ou aventures de marionnettiste pour découvrir les traditions de théâtre d’ombre (Cambodge, Inde)…
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre.
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes : la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière : tout y sera ,moins l’esprit.