Peintre, passionnée par la danse et la chorégraphie, la poésie. Elle trame des liens entre ces formes d’expression. L’image de femmes en mouvement a longtemps inspiré ses travaux. Aujourd’hui elle part d’images de paysage pour retrouver les traits du mouvement et du corps, recherche les limites du dedans et du dehors, partant du postulat que “nous sommes tous des poussières d’étoiles”, et que les paysages ont la mémoire des origines.
Elle privilégie l’encre qui glisse sur le papier, employée le plus souvent en couches successives, (“comme des couches géologiques”) pour favoriser le mouvement. José Arrué, musicien, écrit dès 2011 à son sujet “toujours ces lignes qui semblent chercher vers le bas, le plus profond, le regard dans les racines…”. Une approche sensible, qui invite à la poèsie…
En écho à son travail sont présentés les poésies de Valérie Harkness extraites d’un recueil à paraitre “Racine” dont est tiré le titre de l’exposition : “…c’est la terre qui m’a faite, je suis née là où personne ne me cherche”.
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre.
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes : la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière : tout y sera ,moins l’esprit.
