Née à Cannes en 1965, c’est à Nice, à la Villa Arson, que Nathalie de Lauradour fait ses études artistiques. Elle participe entre 1987 et 1989 à l’élaboration d’un dessin animé pour Canal +. Suivent cinq ans de création pour l’entreprise Gault à Cagnes-sur-Mer. Puis c’est en Belgique, où elle vit de 1995 à 2000, que s’instaurent ses premières recherches picturales et ses premières expositions. Elle poursuit son travail de matière et de construction en technique mixte et collages peints après son retour en France. Sa peinture, en constante évolution, révèle une thématique chère à l’artiste : la place de l’Homme dans la société, l’urbanisation exponentielle, une regard ému et révolté sur notre environnement inexorablement souillé. Les formes sont suggérées, voire déstructurées, comme pour nous rappeler que parfois il est indispensable de mettre une certaine distance entre la réalité et la perception qu’on en a pour mieux l’appréhender. Une abstraction qui ouvre sur un espace onirique, un univers pictural sensible et poétique qui nourrit l’imaginaire, vibration de la nature et de l’esprit.
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre.
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes : la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière : tout y sera ,moins l’esprit.