Yves Hugues
Edito de Luc Vidal:
La vraie liberté du mot
«Chiendents», voici une nouvelle revue, un cahier de plus dans les paysages littéraires de la galaxie. Comme un clin d’oeil à Raymond Queneau.
Les dictionnaires définissent le chiendent comme une mauvaise herbe des cultures et des pelouses. Mais appliqué au champ littéraire il est fertile, néces- saire et indispensable. Pourquoi ?
La culture institutionnelle depuis trente années a une tendance plus que natu- relle à laminer tout ce qui n’est pas elle. Dame Nature offre au chiendent pour- tant la possibilité d’être utile. En Bretagne du côté de Plurien et d’Erquy, avec les oyats, le chiendent consolide les dunes. Ce cahier sera la dune et le sable d’une vraie liberté du mot, de sa chanson et de sa couleur. Ce cahier présentera un poète, un écrivain, un peintre, un chanteur, un photographe ou un thème… Il s’agit aujourd’hui, plus que de défendre, de faire vivre une démocratie cultu- relle authentique du véritable échange et partage.
Ce premier numéro a pour titre : Trois nouvelles pour votre automne. Il pré- sente Yves Hughes qui saisit avec justesse les salves mélancoliques de l’âme dans Clownerie, Louise de Ravinel qui raconte un voyage de mémoire à mé- moire pour recoller les morceaux de Narcisse et Roger Wallet qui taille les mots avec prédilection pour nous offrir la joie parfois triste d’être au monde.
Enfin des notes de lectures et un poème de Robert Desnos, No pasarán, que nous dédions à tous ceux et celles qui luttent pour la liberté et la démocratie, en particulier à ceux et celles de Tunisie, d’Egypte, de Libye et de Syrie.