“SWÂMI SIDDHESWARÂNANDA ET SON TEMPS” Tome 1, 2 & 3 par Maud Lallement
L’ASHRAM
Depuis son achat en 1948, le jour de la Sivaratri, la propriété devenue l’« Ashram
de Gretz » s’était sensiblement agrandie et les activités de Swâmi encore développées,
auxquelles il fera face seul, en l’absence d’un assistant monastique indien
réclamé en vain, avec détermination et calme, attentif et souriant en dépit de sa
santé fragile et d’une immense fatigue.
L’année précédente avait vu aussi le début des Entretiens dans le cadre de la
future « Université de l’Homme » et l’arrivée de nouveaux disciples (la communauté
comprendra finalement cinq garçons et cinq filles), cependant que le
nombre de visiteurs le dimanche et, souvent en semaine, ne cesse de croître en
même temps que le renom du Centre : plus de vingt rendez-vous certains jours.
Tous les après-midi de Swâmi sont pris. Le courrier, si important à ses yeux,
atteint 400 lettres par mois.
Devant cet afflux de travail à Gretz, le rythme des conférences extra-muros
devra être ralenti faute de temps pour les préparer, mais les cours à l’Institut de
Civilisation Indienne sur la Mandukya Upanishad continueront ainsi que, pendant
le 1er trimestre, les exposés mensuels en Sorbonne sous l’égide du Centre de
Recherches Philosophiques et Spirituelles créé par Marie-Madeleine Davy.
Celui de janvier portera sur L’Expérience libératrice du Dr Roger Godel,
médecin chef de l’Hôpital Saint Vincent de Paul à Ismaïlia, en Égypte, qui
viendra spécialement du Caire avec son épouse pour y assister.
(en 1953)