“Carnaval” de Jean Luc Coudray (textes) & Jonathan Bougard (peintures)
Dès l’âge de 16 ans, Jonathan BOUGARD commence à publier des dessins et à exposer son travail. Il réalise sa première exposition personnelle de peintures sur papier kraft dans une galerie de Bordeaux en 1999, à l’occasion des 90 ans de la nrf (Nouvelle Revue Française). Cette dernière a été accompagnée d’une publication sélectionnant un choix d’œuvres dans la revue.
En 2000 il intègre le collectif « Spectre » avec lequel il expose à Paris et à l’institut français d’Innsbruck en 2002. Il a contribué à la revue Spectre et publie plusieurs petits livres en collaboration avec Pacôme Thiellement. Il a également participé à deux moyens-métrages réalisés par ce collectif, produits par Sycomore films, dans lesquels il joue son propre rôle.
En 2005, parti retrouver des amis à Tahiti, il est adopté par une famille tahitienne qui lui donne un fare. Après un arrêt de pratique artistique, il recommence à peindre en 2008, année durant laquelle il expose successivement ; un dessin de 30 mètres de long au Musée de Tahiti et ses îles lors de l’exposition collective Mana, et 120 peintures sur papier au salon des arts de Bora Bora. En 2010 il part vivre un an aux Tuamotu, au secteur, où il pêche et fait le coprah, loin de la civilisation. Cette expérience lui a inspiré les Chroniques Paumotu, un carnet de voyage dessiné de 135 épisodes publié dans la Dépêche de Tahiti. En 2012, il fait parler de lui jusqu’au Sénégal, grâce à son exposition l’Enfer à Saint-Louis.
En 2012 il achète un appareil photo et se met à photographier et filmer son entourage. Le producteur Emmanuel Juan lui demande d’écrire une série de courts synopsis et produit la collection In Vivo, cinq documentaires de 26 minutes diffusés sur la chaîne TNTV entre 2015 et 2017, qui seront sélectionnés au FIFIG, au festival du film de Lama et au FIFO.
Jonathan Bougard travaille actuellement au développement d’une rétrospective et d’un film, tous deux consacrés au sculpteur Mara, à la réalisation de 1000 dessins destinés à une version animée des chroniques Paumotu, ainsi qu’à la pré-production d’une nouvelle collection de 5 films documentaires.
Né en 1960 à Bordeaux, Jean-Luc Coudray écrit des nouvelles, récits, essais, textes humoristiques, poésies, scénarios de dessins d’humour ou BD et dessine des strips.
Il écrit et dessine dans la presse, comme par exemple Fluide Glacial, Psikopat ou la revue La Décroissance. Ses strips « Béret et Casquette » ont été publiés notamment dans Sud-Ouest et ont obtenu l’As du Strip en 1991.
Il a publié une cinquantaine de livres dont une majorité littéraire. Il a travaillé avec Mœbius, Lewis Trondheim, Régis Lejonc ou son frère Philippe Coudray. Ses histoires de M. Mouche ont été illustrées par 48 dessinateurs de BD comme Loustal, Druillet, Boucq…
Il a obtenu le Prix de Poésie « Paul Valéry » en 1982 (présidence Marcel Arland) et un Alph’Art au festival d’Angoulême en 1990.
Une bonne partie de ses albums avec son frère sont traduits au Japon et en Chine populaire, et une partie de son travail littéraire en Italie.
Il s’est présenté pour la Décroissance aux élections législatives à Bordeaux, dans la 1ère circonscription, en mai 2007.
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Le chaos est peuplé d’animaux, de rois et de femmes.
Les animaux, les rois et les femmes sont l’état brut de la matière, les pièces indivisibles, les atomes originels.
Si on détruit un animal, un roi ou une femme, on empêche une naissance.
Jean Luc Coudray
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La fête est permanente, absolue. Elle se moque. C’est la lutte entre la lumière qui accable et l’ironie qui tente de décoller les choses.
On rit, on s’amuse, on délire, mais c’est un tout. Pas d’extérieur, pas de distance. Le lointain n’est qu’un objet comme les autres.
Jean Luc Coudray