Comment retenir un dieu qui passe, de Stève Michelin (Photos : Dominique Robillard)
Comment retenir un dieu qui passe
de Stève Michelin
Et des huîtres se sont mises à chanter, et je
les reconnaissais à leurs noms… souvenirs.
Et leurs perles au loin, scintillaient comme
un phare; phare héroïque, sacrifiant ses
cordages paraboliques. Mais que disent elles
ces voiles ramages, accrochées au dos
d’un anneau? Un mouchoir de femme oublié
dans un credo… souvenir.
BIOGRAPHIES
Stève Michelin
Je dirais de moi-même, comme le dit Nathalie Nothomb d’elle-même, que c’est le manque
du pays natal qui me forge.
Né à Sedan (France) près de Charleville la ville de Rimbaud, là où je prenais le train pour
aller retrouver ma grand-mère, j’ai grandi en Mauricie (Québec) partageant les ruelles, les
bois, les sports de la région. Pianiste compositeur de musique contemporaine, homme de foi
donc du vivace de la nature (voilure de l’invisible). N’étant pas un poète de la revendication
ou plutôt s’il y a revendication, c’est celle de relier le sujet pensant et aimant à la chose que l’on
questionne. Père de deux enfants et par le fait même, voire à rebours, l’histoire de la nature
humaine jusqu’au Père se retirant devant l’Homme adolescent, préférant s’abreuver aux eaux
usées qu’aux sources profondes, parce que celles-ci ne sont pas visibles au premier coup d’oeil.
L’insecte et le frelon
Vitesse de lumière,
pourfendant les parfums d’éther.
S’enivre-t-il d’une cuvée céleste,
à chaque trait dans les jardins de nos mﾏres
citadelles de nos saisons imprévisibles.
L’univers lui… soulève-t-il légèrement son ourlet,
juste assez,
pour ne pas pulvériser le butin qu’on lui apporte,
et qui nous le rend plus comestible
ˆ nos yeux de fauve.
Savane suave.
Antilope, ne pouvant esquisser le camouflage
de nos désirs faisant naufrage.
Une jardinière,
caressant ses cierges parfumés de son église,
soustrayait parfois la houppe
de ceux qui se regardaient les chaussures.
Noir frelon dardant dans les savanes suaves.
Dominique Robillard
Issue d’une famille qui a tôt fait de la sensibiliser à la généreuse beauté
de la nature, Dominique a toujours fait en sorte de la côtoyer le plus
souvent possible pour qu’elle puisse aller y rêver, s’y inspirer, la humer
et ainsi développer ce qui deviendra sa passion: la photographie
Que ce soit dans la région du Bas-du-Fleuve où elle a élu domicile ou
lors de ses nombreux voyages, elle fait de tous ces territoires visités son
terrain de jeu favori. De d’immensément grand à l’infiniment petit, son
regard cadre des moments de vie éphémères qu’elle souhaite figer dans
le temps pour partager sa vision poétique de ces instants magiques.
Photos : Dominique Robillard
Scène de crime dans la maison de Orphée
Sur le chemin d’Emmaüs
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