“Çui qui le dit – Musardises à rebrousse-pensées” de Jean-Louis Frémont
“Ce livre délicat concentré autour de la petite enfance de l’auteur dans les années cinquante. Ces musardises aujourd’hui sont des flâneries bienfaisantes entre dire et faire, entre faire et dire, ces verbes de la mémoire. « Bien Faire » et « Laisser Dire », deux personnages en plâtre d’un ménage…qui lisent en arrière-plan le travail mémoriel du poète comme une allégorie liée à ce livre. Je viens de lire les 102 plages-chapitres qui résument une sorte de comédie humaine. Petits poèmes en prose qui ne sont pas des poèmes en prose pour autant, courts récits comme des bulles de mémoires, notes d’un journal en perpétuelles métamorphoses, portraits de famille, le monde des curés et du catéchisme, la mère, le père, les tantes, la grand-mère, le grand-père, la tribu famille, cette tribu réunie dans la porte de chez grand-père, frères, sœurs, cousins, cousines… présence de l’histoire, les guerres ( 14-18 & 39-45 ) ( cf, Tatate Jugeur ) puis celles d’Indochine et d’Algérie, les camps de la mort, le maquis de Saffré … Mais Jean-Louis est surtout un rusé renard de l’écriture, ce gaucher contrarié, l’aîné, ce fils de dépendeur d’andouilles. Jean louis a le goût des formules, des contrastes et des mots inventés…”
Extrait de la Postface de Luc Vidal