Le chant des Aubes, de Nicole Lanza
Le Chant des Aubes
préface Alexandre Alaric
postface Albert Anor
photographies Luc Vidal
LE CHANT DES AUBES
OU L’ESPÉRANCE POÉTIQUE CHEZ NICOLE LANZA
Lorsque j’eus terminé la lecture de Passionna ire je me posai là, habité d’un réel émerveillement, mais surtout frappé par le talent poétique que j’y discernais, et qui éclatait comme cela, par à-coups, en éclats inattendus. Que signifiait ce mot, Passionnaire, ici balloté entre ce que je croyais savoir de la dimension liturgique du terme et ce que je devinais de la présence d’une fleur. Je compris, à la lecture, qu’il s’agissait de l’avènement d’une passion, certainement entre deux poètes, fugace, violente, et nouée, enlacée entre la mort et la poésie. Au creux des « Chants Funèbres » et de la « Nébuleuse Obscure » entre le mystère d’un éloge de la mort et celui d’un éloge de la poésie se vivait une écriture à deux voix, au-delà du dialogue, une manière d’échange intemporel, une parole partagée d’amour et de passion comme une « Chevelure de l’Orage ». Il me semblait que tout amour, toute passion, toute rencontre trouvaient bien leur place entre ce que je percevais comme la finitude de l’être humain et l’énigme de l’énonciation poétique. …. (extrait)
TABLE
« Le Chant des Aubes ou l’espérance poétique chez Nicole Lanza »
préface d’Alexandre Alaric 5
Chapitre 1 : «Gestion de la fin de vie » 11
Chapitre 2 : « La mise à mort » 49
Chapitre 3 : «Bavure » 75
Chapitre 4 : «Acharnement thérapeutique » 97
« Le Chant des Aubes », postface d’Albert Anor 125
« Dépossédées mes saisons poudrées d’odeurs faneront les herbiers de mes songes
Ton bras dans un jour sans grain me lâchera Et mon souffle s’étirera étranglé de soleil Jusqu’à la fin »
Nicole Lanza
LE CHANT DES AUBES
Post face-à-face Nous nous sommes rencontrés pour la première fois, Nicole et moi, dans un lieu improbable nommé La Colle sur le Loup… la colle telle un médium poétique et le loup incarnation de la passion, mélange explosif qui a fini par exploser, mais ceci est une autre histoire. Depuis lors, Nicole est devenue pour moi « Hélène » née d’un cryptogramme facile. Hélène est, à n’en pas douter, une insoumise de la poésie parce qu’elle tire de la substance même de sa vie le matériau qu’elle travaille sans se laisser freiner par les « qu’en dira-t-on » des gens bien intentionnés qu’on préfère ne jamais rencontrer. Dans son opuscule « Le Chant des Aubes » elle se livre entièrement à nous sans fards ni formules toutes faites, sa poésie, puisqu’il s’agit bien de cela, n’hésite pas à nous déstabiliser en passant d’un “objectif” trivial, qui vise la cible de l’incurie institutionnelle, à un “subjectif” qui par une mise à nu de son âme nous la révèle complexe pudique et florissante…. ( extrait)
NOCES D’ALIZE
Comme le jour a brûlé les années !
Les cieux ont porté le crêpe
Les oiseaux n’ont plus niché
Et les roses ne se sont pas écloses.
Ma vie est un jardin trempé d’averses
Où nos destins se sont croisés
Nos chimères aux crinières vagabondes
Devant tant de folie se sont exilées
Le vent d’autan a drossé notre passé
Éole a tout mélangé
Les aubes et les nuits
Les intempéries et les pluies
Les craintes et les cris La vie et le destin
Le commencement et la fin Le feu et la cendre
L’horloge et le temps Mon coeur et le tien
Pour flâner encore un peu
Et traverser les ans sur un voilier
Comme si la mer nous appartenait
Et grand largue !
C’était un printemps sous la risée
Qui s’engouffrait sous les flots et les remous
Pour dresser un autel aux lueurs de fin d’été
Et aux pensées éreintées de chaudes larmes.
Nicole Lanza
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