Chiendents, voici une nouvelle revue, un cahier de plus dans les paysages littéraires de la galaxie. Comme un clin d’oeil à Raymond Queneau. Les dictionnaires définissent le chiendent comme une mauvaise herbe des cultures et des pelouses. Mais appliqué au champ littéraire il est fertile, nécessaire et indispensable. Pourquoi ?
La culture institutionnelle depuis trente années a une tendance plus que naturelle à laminer tout ce qui n’est pas elle. Dame Nature offre au chiendent pourtant la possibilité d’être utile. En Bretagne, du côté de Plurien et d’Erquy, avec les oyats, le chiendent consolide les dunes. Ce cahier sera la dune et le sable d’une vraie liberté du mot, de sa chanson et de sa couleur. Ce cahier présente un poète, un écrivain, un peintre, un chanteur, un sculpteur, un photographe ou un thème… Il s’agit aujourd’hui, plus que de défendre, de faire vivre une démocratie culturelle authentique du véritable échange et partage
La peinture est là quand les mots manquent
quand les mots ne peuvent plus dire
C’est dans le silence sans mots que la peinture parle.
De quoi la peinture parle-t-elle ? Qui parle en elle ?
Créer des formes qui ne représentent aucun objet réel, sortes d’êtres
purement abstraits enveloppés d’une atmosphère de poésie et de mystère.
Un nouveau tableau est toujours une nouvelle aventure pour produire une chose
unique, une figure nouvelle dans la représentation du monde. Laisser dériver ces
formes sur la toile. Sortir du magma originel. Imposer l’inspiration à la matière
brute et lui donner un sens
Yannick Guin
Dans la vie les harmonies sont rares. Donc comment capter la vie sans
mélodie, faite le plus souvent de ruptures, de brisures, de dislocations, de contradictions
? La projeter sur des fonds noirs dont on ne sait s ’ils signifient le néant
ou l’abîme, le vide ou le plein. Peut-être annoncent-ils la naissance d’un autre
monde ? En tout cas les contrastes forts sont une puissance. Un noir est tout à fait
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre.
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes : la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière : tout y sera ,moins l’esprit.