LIBRE DE LA POUDRE Libre de tracer le cercle d’aurore D’y jeter le kaléidoscope d’amertumes Les souvenirs gris du quotidien mal aimé Libre de suspendre la corolle de musique Au-dessus de la multitude de l’ennui Là où se fanent les âmes en lassitude Libre d’exercer la géométrie virtuelle indigo D’y rassembler les convenances, le fade et la morale D’y convoquer l’uniformité, les usages, la ligne Libre d’invoquer la ronde des nuées d’espoir À la perpendiculaire des regrets inventés Au check-point des renoncements urticants Libre d’allumer la poudre de feu Au cul du volcan profond Libre Au point exact De ma solitude
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre.
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes : la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière : tout y sera ,moins l’esprit.