“Assis sur un coeur d’homme – Un recueil sans fin Tome 5” de Olivier Duval, encres et peintures de Laure Gallet
Louange empoisonnée
Tu peux t’asseoir tu n’y échapperas pas Pas plus au-dedans qu’au dehors de toi
Ni à ces cabanes de tôle ou de carton
Ni à tous ces immeubles aux angles saillants À leurs glaces impeccables
Ni aux désirs ni aux fatigues
Ni à l’orgueil ni à l’ego ni aux misères Mais le vide en toi à l’infini se déploie
Trop de désirs étriqués
Dans ce tout petit monde assoiffé D’objets arrogants aux vitres teintées
D’orgueilleuses maisons bien câblées
Où boucler à triple tour des panses repues Des gymnastiques douces aux dents blanches
Comme si tressant des couronnes d’épines Nos cœurs avaient rompu l’alliance
Avec la profondeur qui les nourrit