Hubert Faivre-Pierret (textes) & Jean-Pierre Chassang (photographies) : À vau-l’eau
Jean-Pierre Chassang
Narcisse impénitent, il crie à son miroir : Ne suis-je pas le plus beau de tout ce territoire ? Pourtant peu lui importe ce que répond son double, Il ne l’écoute pas. Il ne veut aucun trouble.
Il ne se lasse pas de questionner sans cesse Son reflet magnifique qui jamais ne le blesse, Qui jamais ne déçoit son Moi égocentrique, Qui toujours réconforte son ego excentrique.
De ce fait, il s’isole et méprise les autres. Avec une suffisance de mâle dominateur, De son regard hautain, il toise ses zélateurs.
Ces derniers cependant, déchantent et le rejettent. En étant asservi à son image rêvée, Le désormais soumis reste désemparé.
Hubert Faivre-Pierret
Jean-Pierre Chassang
La bestiole de traviole Dans des alcôves ou salons, On la déguste, parfum en fiole, Dans d’étranges anciennes demeures. Que dire de ses solos ou duos Appuyés par ce piano-forte Qui rythment les corps entrant Dans la folie communicative ? Ils sont les métronomes envoûtant l’âme De ces zombies qui prennent tous les risques Pour enfin découvrir et apprécier Les chemins de traverse.
Heureux ceux qui, comme eux au fond du palais, Suent pour vivre humblement ces moments magiques.
Hubert Faivre-Pierret
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