“Le cheminement d’un regard à la croisée des poésies d’Hélène et René Guy Cadou” par Vincent Jacques
Né au delà du grand départ je grandirai dans la réinvention, les réincarnations, effleurant sa présence aimée à travers le lac de son regard, me nourrissant en son sein de chaque instant partagé. Comprenant peu à peu, à chaque nouvelle traduction de la langue Caducéenne l’immensité de l’ouvrage, je ne pourrai que de mon regard caresser les lieux traversés, de mes bras porter les ouvrages, de mes sens embrasser le désarroi. …
Vincent Jacques (extrait)
Vincent Jacques présentera son travail au colloque René Guy Cadou ici toutes les informations
Éditorial
Vincent Jacques et Hélène Cadou dans leurs collaborations narratives ont presque signalé à leur cœur défendant les nostalgies de l’avenir. La poésie de René Guy Cadou est le ferment du voyage qui permit à Hélène d’entreprendre chaque jour cet itinéraire pour le passage des frontières. Son dernier livre, Le Prince des lisières, répond et est annoncé par un long poème inédit, à l’époque de René, Cantate de la forêt, que la revue Signes n°12/13 édita il y a une vingtaine d’années. La mémoire est le domaine de prédilection d’Hélène. Hélène serait-elle « fille sauvage » selon René Guy Cadou, voisine, sœur, déesse de la mémoire qui invente les mots et les paroles du langage de la Terre ? Elle est femme-poète qui au fond déroula inlassablement les fils et la laine des rondes des nuits et des jours de l’aventure poétique et amoureuse…
Luc Vidal (extrait)
« Je te cherche maintenant dans les parages de la nuit diurne Éclairé simplement par cet amour qui est en moi comme un filet de lune »
René Guy Cadou
«Si l’art du photographe consiste à saisir l’instant dans le vif de la réalité tout en révélant dans l’image un au-delà de la vision, cet art me semble proche du regard poétique.»
Hélène Cadou
Sur le travail photographique de Vincent Jacques :
Aller-retour entre une représentation intérieure et le visible, la photographie est à mes yeux une construction mentale couchée sous la douceur du regard. Elle prend appui sur la forme du monde pour sitôt s’en éloigner vers des représentations nouvelles. Elle transgresse le tangible, sa surface devient profondeur. C’est ainsi que tout est prétexte à l’image quand la vie elle-même en est le sujet. Dans cette optique, les mots deviennent les compagnons naturels de la démarche, ils sont les inspirateurs et les éclaireurs, ils forgent d’autres représentations, intimes, intérieures, indescriptibles celles-là. Les images présentées dans cet ouvrage participent à cet effort pour constituer une place sensible, un remue-ménage près du bord de nous-mêmes, une tentative pour voir à travers le voile, pour inscrire sensibilité et lumière dans une durée nouvelle. Ce va-et-vient nous laisse libre, de voir, de dire ou bien d’abaisser les paupières pour mieux entendre le chant du poème.
Vincent Jacques
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