Léo Ferré répond à 50 ans de critiques parues dans la Presse.
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Préface (extrait)
VIENT DE PARAITRE
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L’immense talent du musicien-poète, cent ans après sa naissance, n’est plus discuté aujourd’hui. De son vivant, rien de tel ! Entre la presse et Léo, les rapports ne furent pas toujours « comme un vent frais dans un ciel clair» (Baudelaire). Il y eut pas mal d’orages, quelques éclaircies et même de jolis arcs-en-ciel. Mais l’artiste, à de rares exceptions, n’appréciait que très modérément les journalistes. Il les assimilait à des « démiurges que démange un prurit littéraire ». Dès 1958, dans « La vie moderne » il affirmait : « Les journaux c’est comme les pansements/ Faut en changer de temps en temps / Sinon ça vous froisse les idées ». Plus tard, en 1973, dans «Night and day », il assène : « Et l’encre se déloque à la gueule des gens / Le sperme des nouvelles se met du noir aux yeux ». Pourquoi ces coups de griffes de la part de ce farouche libertaire ? A-t-il été injustement traité ? Pourquoi donc rêvait-il de déverser « Des tonnes de crachat sur la critiquature » ? ….
Certes, les « bons papiers », c’est-à-dire les articles qui lui sont favorables, ne manquent pas et une carrière, on le sait, se bâtit sur la controverse. Léo a participé, et c’est heureux, à des émissions qui furent parfois à la hauteur de son talent. Il serait malhabile, sinon malhonnête, d’être l’avocat de l’artiste en endossant les habits d’un procureur. Cependant, il est savoureux de constater combien l’audience de Léo Ferré s’est construite non pas « avec » mais « malgré » une presse régulièrement irriguée par des légendes-bidons et des infos rarement vérifiées. « Léo Ferré, Droit de réponse ! » offre, je l’espère, un panorama saisissant de ces flèches trempées dans l’encre des rotatives et qui parfois « font mal jusqu’à la page des spectacles » (« Les loups »). Via de très nombreuses interviews données çà et là, Léo répond aux attaques et autres malentendus dont il fut la victime. En les rassemblant, l’équilibre est retrouvé.
Les journalistes répugnent à l’autocritique. À tort.
On y fait des découvertes surprenantes. Foi de journaliste.
Frantz Vaillant
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Parue dans France-Soir, l’article incendiaire de Jean Cotte après la prestation de Léo au Palais des Congrès.
Léo répond au papier, tel un droit de réponse.
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La lettre de Georges Brassens adressée à Léo après le malentendu avec Paris-Match.
Brassens écrit : « Ne t’en fais pas pour ce que racontent les pisse-copie »
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L’article véritablement assassin et pousse-au-crime paru dans l’Idiot International.
Non signé, ce papier fera un tort considérable à Léo, qui risquera parfois sa vie sur scène.
L’artiste sera régulièrement pris pour cible. Il envisagera même d’arrêter les tournées.
Tables du livre
avec les citations en tête des chapitres
suivies de la source
Avant lire par Luc Vidal —————————————————————————————————————– 5
Préface par Frantz Vaillant ————————————————————————————————————– 6
1935 – 1959
1. « Le Droit la Loi la Foi et Toi » (Le Chien) —————————————————————————————11
2. « Paname, on t’a chantée sur tous les tons » (Paname) ————————————————————————–14
3. « Ces sandwichs qui s’alignent monotones… » (Quartier latin) —————————————————————-15
4. « La rage au pantalon, qui fait les soldats pour la guerre » (T’es rock coco !) ———————————————–17
5. « Ils sont d’une autre race et ne le savent pas » (Les Artistes) ——————————————————————18
6. «Quand je descends chez les filles c’est en enfer » (La Banlieue) ————————————————————- 20
7. « Et Paris m’a pris par la main » (Paris c’est une idée) ————————————————————————–22
8. « Et mon succès qui ne vient pas » (La vie d’artiste) —————————————————————————23
9. « Je vendrais de l’amour si l’amour est à vendre » (À vendre) ——————————————————————27
10. «Avec nos journaux-pansements » (T’es rock coco !) ————————————————————————–29
11. « La cigarette sans cravate » (Ni Dieu ni maître) ——————————————————————————30
12. « La Musique… La Musique… Où elle était la Musique ? » (Muss es sein ? Es muss sein !) —————————34
13. « C’est un air qui vaut pas dix ronds » (C’est un air) ————————————————————————-39
1960 – 1970
14. «Monsieur Barclay m’a demandé… » (Monsieur Barclay) ——————————————————————-42
15. « Comme si je vous disais » (Le conditionnel de variétés) ——————————————————————-44
16. «Regardez-moi bien, j’suis une idole » (L’Idole) ——————————————————————————-47
17. « Sur la scène, y’a mon coeur qu’est prêt à chavirer » (Sur la scène) ——————————————————- 49
18. «On m’appelle la télé, la montreuse à tout-va » (La complainte de la télé)————————————————-51
19. « Y’a des mômes que l’on jette avec la rage au con » (Dans les “night”) —————————————————52
20. « Et qu’ont-ils à rentrer chaque année les Artistes ? » (Words… Words… Words…) —————————————-54
21. « T’avais les mains comme des raquettes » (Pépée) —————————————————————————56
22. «Quand tu les vois plonger leurs quinquets de voyeur » (Un jean’s ou deux… aujourd’hui !)—————————61
23. «Dis-moi la jalousie, comment ça fait, comment ça vient » (La jalousie) ————————————————–65
24. «Ma vie est un slalom entre mes ombres » (Ma vie est un slalom)———————————————————- 67
25. «Des armes, des chouettes, des brillantes » (Des armes) ———————————————————————-71
26. « Souviens-toi des silences au fond des corridors » (L’Enfance)————————————————————- 73
1971 – 1978
27. « Les Pops, c’est tout de suite un peu chouette » (Les pops) ——————————————————————74
28. « La fleur de l’âge, c’est une idée dans ton corsage » (La fleur de l’âge) —————————————————-76
29. «Ton style, c’est ton cul » (Ton style) ———————————————————————————————78
30. «Cela doit-il être ? Cela est ! » (Muss es sein ? Es muss sein !) ————————————————————–81
31. «Des tonnes de crachat sur la Critiquature » (À toi) —————————————————————————-88
32. « Cet opium qu’on fume par les yeux » (Les Retraités)———————————————————————— 91
1979 – 1993
33. « La lucidité se tient dans mon froc » (La Solitude) —————————————————————————-94
34. « Il y a vingt mille ans que tu ne les vois pas » (Les Artistes) —————————————————————- 96
35. «Mes plus beaux souvenirs sont d’une autre planète
Où les bouchers vendaient de l’homme à la criée » (Il n’y a plus rien) ———————————————————–98
36. « Et j’étais l’homme abstrait à cheval sur Neptune » (Night and day) ——————————————————101
37. « Et qui bat les Beatles de quelques variétés » (Sur la scène) —————————————————————103
38. «À la mort qui sommeille au bord de l’autoroute ? » (Tu penses à quoi ?) ————————————————105
39. « Et tous ces inconnus qui mettent à la voile » (Les Passantes) ————————————————————106
40. «À la gal’rie j’ farfouille dans les rayons d’ la mort » (Avec le temps) ——————————————————108
Épilogue ———————————————————————————————————————————111
Sources ———————————————————————————————————————————-115
«Des armes » (Léo Ferré) ———————————————————————————————————— 117
Après lire par Claude Frigara ———————————————————————————————————119
Présentation de Frantz Vaillant ——————————————————————————————————-121
Léo Ferré, Droit de réponse
140 pages – Format 21x 21 cm – 25 euros – relié à la manière chinoise
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Faites connaître ce livre. Je viens de le lire. Il fait du bien et remet les choses à leur place.