LA FEUILLE DE PAPIER

ET LE POÈTE

Préambule :

Au bout de mon crayon

Avant que les mots ne me viennent,

Combien de ratures de pleurs et de peines

Combien de brouillons…

Et toi page vide tout en émoi,

Qu’espères-tu donc de mes gamberges

O ma page intacte

Telle une vierge, tu attends ta première fois…

Et si je me mettais à ta place :

1 – Feuille de papier blanche dans la pile du poète

Je tremble comme une feuille quand approche mon tour

S’enfuira mon enfance c’est le compte à rebours Vais-je à ma mort ou vais-je à ma plus grande fête

2 – J’attends ma défloraison proche dans l’angoisse

Je crains qu’il me laboure, de taches noires me tisse

Pour faire ses premiers pas ébaucher une esquisse

Je suis si fragile et j’ai si peur qu’il me froisse

3 – Je voudrais être la plus jolie feuille de papier

Être l’élue et ne pas finir au panier

J’aimerais tant que le poète me parsème

De mots d’amour timides, délicates touches

4 – Et que sur moi de son crayon fébrile il couche

La note vermillon de son plus beau poème

Et que sur moi de son crayon fébrile il couche

La note vermillon de son plus beau poème

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Présentation

Lorsqu’il est sur scène, c’est vraiment un drôle de p’tit bonhomme ce Christian Bourasseau : tantôt émouvant, tantôt rigolo, et même légèrement déjanté parfois… il nous fait passer du rire au sourire, puis brouille volontairement les cartes pour nous emmener vers des choses sensibles et humaines où l’émotion est au rendez-vous…

On retrouve tout cela dans cet ouvrage où il nous promène de la nostalgie à la comédie, et même la farce. Il nous livre aussi – mine de rien – un certain regard sur la vie, l’amour, la paternité tout en revenant à des histoires sans queue ni tête, cela sans jamais s’installer dans l’une ou l’autre de ses multiples facettes, ni dans quoique ce soit d’ailleurs :

Il nous donne surtout à nous reconnaître dans de nombreux aspects de la vie… et l’on s’y retrouve tant ses mots sont justes. Ce livre est un patchwork pour la (bonne) santé de l’esprit et du coeur

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C’est grâce à ma maman

Ses mots doux et charmants

Qui naturellement

M’ont fait du bien

J’ai donc aimé tout d’suite

Les mots comme des pépites

Mots qui chantent et palpitent

Et sonnent bien

extrait de J’suis un gars bien

50 chansons et 5 récits