En ces temps de grande sécheresse, des terres et des cœurs, Maïlis et la pluie nous apporte fraîcheur et beauté. Un CD magnifique, où l’accord entre les différents éléments est total. Le texte bien sûr. La poésie de Luc Vidal est comme toujours foisonnante et envoûtante. Le poète chante la femme aimée, et à travers elle le monde en tous ses aspects, joie et tristesse. Il affirme la vie. Il est Orphée qui lutte avec ses mots contre la disparition.
La musique composée par Mouna Khalifa est remarquable et ajoute au texte son originalité propre. Tantôt elle suit le mouvement du poème, tantôt elle introduit des ruptures de rythme ou de ton qui mettent en valeur images et émotions.
La voix de Guillemette Bailly est particulièrement vibrante et émouvante. Qu’elle chante ou qu’elle dise simplement le texte, le timbre même de cette voix nous emporte dans le voyage de la vie.
Parfois la voix parlée, forte et prenante , du poète lui-même apporte profondeur et distance.
On félicitera aussi les musiciens, qui tirent de leurs instruments des sons inoubliables.
Au total, une belle réussite. A ne pas manquer.
Colette Gibelin, poète Auteure de En attendant le jour ( Petit véhicule) illustré par Lambert Savigneux
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre.
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes : la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière : tout y sera ,moins l’esprit.