La Revue Incognita présente “Résonances” de la peintre Josette Digonnet
Editorial
« Dans cette revue Incognita de « résonances », se révèle toute la diversité créatrice des écrivains-poètes. Je remercie chaleureusement tous ceux qui ont participé à ce jeu d’échanges entre l’expression plastique et l’écriture. C’est grâce à eux que La revue a pu voir le jour. » Voici ce que Josette Digonnet vient d’envoyer à l’éditeur de cette revue. Cette Incognita dit et parle poétiquement de l’oeuvre peinte de l’artiste. Avec des mots choisis qui interprètent une toile, qui commentent une gravure, qui glosent sur une encre. Les poètes qui écrivent pour Josette sont à la hauteur de son œuvre de peintre : variée et lyrique, sensible et étoilée. Comme si l’artiste était allée chercher au fond des galaxies la justesse de ses couleurs.
Que disent-ils alors les poètes de cette revue sur les œuvres de Digonnet ? Ada Mondès y note les passages de la mémoire « des empreintes racontent les passages anciens ». « Toute une semaison/rêvée/dans la vibration de la couleur » y chante Albertine Benedetto. Chantal Danjou vibre à ce « soudain amour » par lequel la mer entrerait. Colette Gibelin convoie vers « la terre d’harmonie » qui est le lyrisme même que nous offre l’artiste. Eva-Maria Berg souligne les métamorphoses qui agissent et vivent au centre des couleurs, « mais les pierres/se dissolvent/dans la mémoire ». Gilbert Renouf dans un court poème saisit les racines du souvenir dans les choses et leurs couleurs. Plus amplement, Jean-Pierre Barbier-Jardet fixe « les ondes acoustiques » des traits de peinture de l’artiste et « la terre contusionnée de bleus ». Mais l’artiste Digonnet triomphe de toutes les amertumes car ses tableaux sont les vitres du ciel. Mü raconte l’espoir, justifie l’exil où nous mènent ces acryliques, gravures et encres. Enfin, notre ami Rémy Durand avec lequel Josette a commis un livre au Petit Véhicule dans sa Lettre à María évoque poétiquement par une belle prose les pas que l’on peut poser et marcher dans les paysages colorés de Josette Digonnet. Justement, par d’étranges considérations sur le rôle du père, la présence de l’enfance, les mémoires du monde, le vent des souvenirs, le nombre d’or de l’amour, Rémy capte ce qui fait l’essence du lyrisme de la peintre, cette effusion fervente d’un lâcher-prise construit et éminemment géométrique, mais d’une géométrie non euclidienne.
Quand je visite et suis visité aussi par les réalisations et les rêves peints de l’artiste, je m’approprie cette chance et cette joie offertes par l’artiste comme une bénédiction de vivre la source et la beauté du monde.
Luc Vidal
Luc Vidal, le 15 juin 2019
Pour commander l’ouvrage cliquez ici
Vers la collection Incognita cliquez ici