Jean-Claude Padioleau (textes) & Luc Vidal (photographies) : L’essaim des jours
Bienveillance des livres
Enfance des rêves
L’histoire partout
S’écrit et marche
Attend parfois au coeur
De la Ville
Dans le vide de la foule
Page volante
D’une vie encore pointillée
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Table des essaims : I – L’ essaim des hommes . II – L’ essaim des jours III – L’ essaim errant
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Ton regard Poète
Ouvre la fenêtre du Temps
Mais le Temps
Mais le Temps sur l’onde
Bouleversée des villes pesantes
Mais le Temps dans l’oeil
Clair-obscur de l’âme
Dans l’esprit chaviré
Sur l’horizon confus
Le Temps dans la cellule opaque
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Lettre bleue à Jean-Claude Padioleau par Luc Vidal
Dans un précédent livre (Ces mots-là) que nous avons commis ensemble, tu m’avais présenté, tes motspoèmes,ces mots-là précisément, et je les avais interprétés par la présence de photographies. Une alliance poétique et fructueuse a surgi lentement entre l’art photographique et ton art poétique.Les photos que je viens de te passer pour ce nouveau livre Les Essaims est d’une autre nature car ce peuple des images sera vu par les mots de ton écriture. Les photographies qu’au fil des annéesj’ai fixées sont des points de repères pour ma propre poésie. La tienne me confirme que tes mots changent le regard du poète-photographe sur ses archives personnelles. Photographier, c’est ajuster ses pas et ses visions passagères à la réalité alentour. Ecrire, c’est fixer des images nouvelles comme une invention à méditer sur ce que tu appelles : un retour d’images liquides. Cette alliance entre des essaims de mots (leur poème-ton poème) et les photographies de ce livre raconte une histoire particulière, des mémoires des instants qui jouent à la marelle des regards et des échanges. Ta poésie a bien saisi l’esprit des solitudes qui git dans ces photos car elle pose comme tu l’écris si bien l’éternelle question du Temps. Et ce dialogue entre poètes que tu délivres dans ton livre me touche vraiment. Merci de consigner ce que le poète voit dans l’oeil de l’oiseau : son prêt, l’aile de sa libre volonté. Belle trouvaille. Tu me fais prendre conscience que ma poésie ne fait que capter « Les ondes tumultueuses/ D’un rêve ancien/Sur la feuille opaline ». Je suis tout à fait en accord avec toi pour imaginer tes suggestions « de la douceur/ D’une main de miel/ Sur les lèvres d’une aube évasive/ Incertaine ». Ta poésie est musicale et harpe délicate. Je ne sais pas si mon regard de poète ouvre la fenêtre du temps. Mais je sais qu’au fil du temps tes poèmes acquièrent avec bienveillance une multitude d’éclats et de scintillements imprévus qui sauraient écrire les jours de soleil sous les flambeaux de la nuit, peut-être. Unir le verbe et l’image et le coeur des amis véritables comme un certain S. côté grognard de préférence ou bien le philosophe P. dans le reflet de sa psyché avec comme tu le notes si bien : « A l’horizon le feu de l’amitié/Qui ne saurait vieillir/ Et la question demeure sans raison. »
La corde vibre /De l’âme attentive /L’esprit s’anime alors /D’une note à venir/ L’âme vibre oui dans le regard /Musical /Voeu de création /La profondeur de l’être /Alors /S’ouvre à la pure lumière/D’une flamme vitale.
Rappel d’un autre livre : Ces Mots-là