“L’effacement de l’écriture sous la bénédiction du pinceau” de jean-Pierre Gandebeuf (Textes) & Madeleine Debourg (Encres)
Dans la poche retournée
du moine taoïste
deux ou trois fragments
d’exo planètes
et dix charretées
de parfums balsamiques
pour le reste
on ne peut rien dire
c’est top secret
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Jean-Pierre Gandebeuf, poète
Rester stoïque dans le silence et faire usage du vide n’est pas chose simple à pratiquer. Le but une fois atteint, les mots n’ont plus de raison d’être. Il faut les évacuer sine die. N’ayant fixé mon attention sur rien, je peux aller où bon me semble et faire oeuvre d’apostolat. Je suis cerné d’Extrême-Orient auquel je fais volontiers allégeance, tant me semble fécond et mystérieux ce que je reçois du hasard. Si j’échoue à peindre le héron avec un doigt d’encre je ne deviendrai jamais samouraï
Né le 10 août 1937 à Clermont-Ferrand, Jean-Pierre Gandebeuf a été journaliste en Rhône-Alpes avant de se consacrer à l’écriture poétique. Il partage sa vie entre la région annécienne et le sud de la France. Dans son paquetage éditorial, une vingtaine de publications, un recueil de nouvelles, des livres d’artistes, ouvrages collectifs et collaborations avec des revues.
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Le haïku
n’est pas un amuse gueule
pour amateur de tiercé
ou accordeur à la quinte
c’est la pantomime de Bouddha
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Madeleine Debourg : peintre
Aussi loin que remontent mes souvenirs, fille de paysans, j’ai été attirée par la terre et ses couleurs. Modeler, dessiner : très tôt je suis entrée dans le monde de l’image. Les arts plastiques, compagnons de mes années professionnelles, sont devenus activité principale. Je les ai partagés avec des adultes, plus souvent avec des enfants, à l’école, hors l’école, dans la rue. Poursuivant un travail personnel, j’ai exploré des formes insolites. Je ne sais – et ne saurai sans doute jamais – si j’ai réussi à libérer mon jardin secret et à le faire aimer.
Formation artistique : – Atelier Martenot : arts plastiques – Cité des Arts de Chambéry : modelage, gravure, peinture contemporaine Action éducative au Louvre (1997-2001)
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C’est avec le toucher invisible
que j’ai cueilli la rose pourpre
et elle n’a pas tremblé
