Lucien Grand-Jouan : “Ce que je crois” ou patchwork impromptu
( extrait de l’introduction)
À MAGUY ET À SA FAMILLE
J’ai d’abord hésité sur ce titre : « ce que je crois » car cela peut paraître un peu prétentieux et avoir une connotation avec la foi religieuse ! Pourtant nombreux sont ceux qui ont tenté à leur tour de dire en un seul ouvrage tout ce qu’ils avaient dans le crâne… (Jean Rostand, Vercors, Jacqueline de Romilly, d’Ormesson etc.)
C’est un exercice de style finalement que chacun d’entre nous devrait tenter, car on brasse sans cesse des idées, mais il est bon de leur donner, sinon une hiérarchie, du moins essayer de tirer le bon grain de l’ivraie.
À une époque où l’on doute de tout et où toutes les valeurs dites traditionnelles semblent s’écrouler, il apparaît sain de dire quelles nouvelles certitudes les temps modernes offrent désormais à l’humanité.
En effet, ne peut-on pas ajouter au « cogito ergo sum » de Descartes, le corollaire de son principe : « JE SUIS DONC JE CROIS !»
Antoine de Saint-Exupéry dans sa lettre au général X lance cet appel : « Que faut-il dire aux hommes ? »
Ici j’affirme simplement mes croyances morales et matérielles. Bien qu’étant joueur, je ne ferai pas le pari pascalien, la vie est en effet un domaine qui ne se discute pas : elle est et notre but est de la rendre la plus heureuse possible. Donc comme vous l’imaginez, tous mes doutes iront à détruire les nombreuses erreurs humaines dont la plus grave qui hélas sévit encore partout : la guerre entre les hommes. Ici je m’engage et prends parti avec les risques que cela comporte. Mais pourquoi ne pas caricaturer nos faiblesses ?
Lucien Grand Jouan
Note de l’éditeur
Dans ce livre subtil et étonnant Ce que je crois ou le patchwork impromptu l’auteur thématise ses réflexions, en faisant le point sur l’homme dans toute sa splendeur lumineuse quand il laisse couler la musique du monde dans son âme. Mais il en connaît les limites qui l’enferme
nt dans ses petitesses. L’État, le pouvoir et ses limites pourraient résumer son propos. Lucien Grand-Jouan exprime dans son premie
r vo
lume les vertus de son esprit critique, sa lucidité chevillée à sa plume, à la manière d’un Jules Renard. « Aimer le beau, cultiver le
bien et chercher le vrai sont les trois mamelles de l’éducation tout comme vomir le laid, fuir le mal et haïr le faux et l’injuste ! » est sa ligne de pensée et de conduite éthique. Lucien Grand-Jouan est l’homme du franc-parler. Ce que je crois ou ce patchwork impromptu est un journal de vie, tantôt aphorisme ou proverbe, tantôt court récit ou nouvelle, tantôt poème ou philosophie. Lucien Grand-Jouan est l’homme de Satirix et ce n’est pas rien. Sennep, le dessinateur qui fut témoin des années de l’Assiette au beurre l’encouragea à réaliser son Satirix en revue unique illustrée par un seul dessinateur dans les années soixante-dix. Lucien Grand-Jouan préfigura et ouvrit un chemin avec courage pour la liberté d’expression qui permit plus tard les Charlie Hebdo et compagnie. Lisez le chapitre 38 et vous comprendrez.
Lucien penche ses regards sur son passé et une immense tendresse jaillit à nos yeux. Il dit son amitié profonde pour Jules Grand-Jouan, son grand-oncle, l’artiste nantais. Il évoque ses rencontres passionnantes avec Jean Bruller dit Vercors, avec François Lejeune dit Jean Effel, avec Jean Pennes dit Sennep, avec Sinet dit Siné, avec Dubout, avec Claude Serre, avec Pino Zac, Roger Testu dit Tetsu, avec Moisan, avec Solo François, avec Mose, avec Christian Hornbostel, avec Davydoff, avec Jean Meyer, sa référence essentielle. Son père, sa mère, et Emilie sa grand-mère sont dans sa barque comme des sémaphores indestructibles. Lucien Grand-Jouan est un sentimental comme on n’en fait plus. Magdeleine, sa muse est en quelques lignes signalées dans ce beau et sincère livre. Si peu parce qu’elle occupe dans son coeur toute la place.
Luc Vidal
Table des temps
Préface de Jean Meyer
1ère partie
Introduction
3 – La Lumière
4 – L’Obscurité
5 – Le Doute – Errare humanum est
6 – L’Être et l’Avoir
7- L’Idéalisme et le Matérialisme
8 – Croire, c’est juger, penser, trancher, affirmer
9 – L’Histoire avec ses secrets et ses erreurs
10 – Savoir et Croire sont complémentaires
11 – L’Univers, le Terroir, la Famille, le Pays
12 – La Main, l’Outil, la Technologie
Siècle…
Du Temps passé…
13 – L’économie : Pareto et le Struggle for life
14 – La Communauté de biens
15 – Déduction ou Induction ?
16 – Le Cantique des quantiques
17 – Le Néant et l’Infini : la Transcendance
18 – La Géométrie de l’Espace
19 – La Nature et ses Lois
20 – L’État, le Pouvoir et ses limites ou Miss economy politik devant ses juges
21 – Rêve et Poésie : l’Idéal
22 – Passé, Présent, Avenir – un tiercé gagnant
23 – Nos Racines et notre Culture actuelle
24 – Pensées libres en vrac
25 – La Jeune Fille
26 – La Liberté
27 – La Vérité : le Bien, le Beau, le Juste
28 – « Vivace »
2ème partie
Préface de Luc Vidal
29 – Le Jeu : TANEB
30 – La Visite d’un Extraterrestre
Rencontre
L’autre Rencontre
31 – Justin la Prudence
32 – L’Inévitable Envie
33 – L’Horoscope
34 – Black and Blue
35 – Le Cas Lambourg
36 – Le Poème
37 – L’OEil et la peinture, le dessin, la sculpture – L’Oreille et la musique
38 – L’Illusion cosmique ou comique L’Art de la Caricature et les Amis
(Jules Grand-Jouan (1875-1968)
Jean Bruller dit Vercors
François Lejeune dit Jean Effel (1908-1982)
Jean Pennes dit Sennep
Sinet dit Siné)
Dubout
Claude Serre
Pino Zac
Roger Testu dit Tetsu
Moisan
Solo François
Mose (Moïse Depond)
Christian Hornbostel
39- Portraits de famille : Mon père
39- Portraits de famille : Ma mère
Émilie Grand-Jouan (1885-1950)
La tante Yvonne
40- De l’éducation
Jean Meyer
Le Sport
Davydoff
Luc Vidal et l’édition
Magdeleine
41- Pensées profondes
42- Quelques Aphorismes !
43- En guise de conclusion : Jean-Sébastien Bach1 ou l’Art avant tout
44- Dieu est un Binôme Géant