“Mais dans le désir seuls demeurent les poètes” de Arta Seiti
Prologue
Presque mots et rythme
Mon poème est une pensée. Une pensée sur la trans- formation. Le sujet du poème est transformation. Lorsque l’émotion secrète surgit, mûrit, devient expé- rience, j’écris, et la vie mue en langage et le langage en vie. Le sujet du poème passe de l’inconnu à l’invention d’un silence, des presque mots, des presque sens, d’une ligne qui remue un lieu, qui le retourne et l’atteint. Et mon poème s’élance, élan d’une mutation, étrangeté d’une subjectivation maximale, imagination visuelle pour reconnaître ce que l’on ne sait pas, ce que l’on ne dit pas.
Un secret inachevable.
Mes presque mots coulent dans la lumière.
Rayons sur le visage.
Le poème arrive avec la voix et la voix avec le poème. Rythme comme hantise, comme un chant intime et ex- térieur pour détruire les consensus. Une ligne, et je fais rentrer mon corps dans le langage. Un mouvement, et le sujet du poème pousse des cris de bouleversements. Rythme, mais je ne sacrifie pas le secret, l’inconnu. Ainsi, je défends la poésie.
SOMMAIRE de ce chiendent :
Table des mots et des rythmes
Prologue
Presque mots et rythme
IL/ELLE
Voilés
Iris à rhizome
Les champignons
Sans parole
La balançoire
Fracas
Trois colonnes
Transfert pour deux
La tour du pigeonnier Hymne à l’abolissement Larme nue
Cinq pétales de bergamote
JE/TU
Le chemin le plus court Mehr Licht
Bonjour Soleil
Je ferme le ciel
Forêt d’un totem Tarantella
Les becs saillants Une ville s’élève Les mots éclos
Le puits