“Survie du langage de cro-magnon à la tour de Babel” de Claude Georges Henri Cougoulat
Des sons, des mots, des noms, vieux comme le monde ! Certes !
Il en existe des quantités que l’homme moderne côtoie quotidiennement, qu’il prononce, avec indifférence sans même s’en rendre compte. Pour s’en assurer il suffit par exemple de déployer une carte et d’y lire des curieux noms de lieux, de cours d’eau, de vallées, mais surtout de proéminences géographiques. Souvent des mots qui n’ont plus de sens connu, qui ne riment à rien, et ne s’incorporent dans aucune des langues connues (même mortes).
Ces termes, même pour les élèves studieux, n’ont jamais été rencontrés dans les études des langues «savantes» (latin – grec etc.…) auxquelles, à tort, on accorderait une sorte de primauté, de maternité, de source de tous les parlers et, pourquoi pas, de langue mère ? Alors il s’agit vraisemblablement de « résidus » de langues tellement antiques qu’il est impossible de les attribuer à une couche ou l’autre de ces populations desquelles sortent inévitablement nos grands ancêtres.
Né en 1930, dans un milieu peu favorisé, les probabilités pour que l’auteur devienne un jour chercheur en onomastique étaient totalement inconcevables. Double orphelin très jeune (pupille de la Nation) et mis au travail dans un atelier de forgeron-maréchal il n’aura jamais la possibilité d’acquérir le moindre diplôme universitaire avant 35 ans. Curieusement les circonstances professionnelles d’adulte, dans un corps de Etat, le conduiront à diligenter des enquêtes en relation avec les noms de famille, dans le concept socio-juridique de : changement de nom – injures, directes ou par voie de presse – protection du nom de famille ou du nom commercial – protection
Là se situe peut-être la naissance de cet engouement pour la recherche en profondeur dans ce domaine véritablement spécifique souvent méconnu du grand public. Cette passion n’explosera cependant qu’après l’acquisition de quelques diplômes Universitaires d’adulte. Surtout avec le temps libre que laisse la retraite il sera facile d’amplifier les investigations. Or, en France, il apparaît vite évident que, le plus souvent, celles-ci sont restées bloquées au niveau des langues latines et germaniques principalement comme si celles-ci pouvaient revendiquer un statut de langues mères de l’humanité. Le vaste réservoir linguistique hérité de nos très grands ancêtres préhistoriques (voire pré-Cromagnoïdes ?) étant resté pratiquement inexploré.
C’est ce qui est proposé dans ce modeste ouvrage qui cherche à révéler que des quantités de noms : de lieux (toponymes) – de cours d’eau (hydronymes) – de sommets (Oronymes) – de lieux de culte (Agio-toponymes) etc. existent toujours malgré les millénaires. Ils ont pu participer, ne serait-ce que partiellement, au long processus de construction anthroponymique (nom de famille héréditaire) le moment venu. Ils sont parfois intacts, d’autres fois déformés (Notamment par les tailleurs de fiefs envahisseurs qui s’en sont emparés). Quelquefois encore il n’en reste plus que des « débris » difficilement identifiables.
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