“De si loin un sillage/ From so far a wake” de Lambert Savigneux avec des créations visuelles de Brigid Watson

I hear this sound of beginnings,

this letter shaped like a knot,

a murmur, solar water

when lightnings calmly erupt

in joigning inebriations

when shades resorb

in the fold of the full sun

like a scratch

upon red breaks

This sound could be anything

The whole of the movements

A kiss to the perfect sound

Extending spreading like water downstream

To the blue of two mirrors,

of air and skin

nudity,

it all begins with

A twinge of a wing soaring

***

Je tiens le son des commencements

Cette lettre en forme de noeud

Ce murmure, cette eau solaire

Les calmes des irruptions des foudres

Comme la jointure des ivresses

Dans la résorption

de l’ombre

au pli du plein soleil

une rayure

tranche sur le rouge

Ce son pourrait être n’importe quoi

Emplit tout le mouvement

Baise le son parfait

S’étend se tend comme une eau ruisselle

Au bleu des deux miroirs

celui de l’air et de la peau

Nu, ce pourrait être

par quoi commence

Cet élancement d’aile envolée

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