Dans les années soixante, sur l’îlot Guesclin, à proximité de Saint-Malo et de Cancale, dans cette Bretagne tant aimée, Léo Ferré, écrit La Mémoire et la mer qui se nommera d’abord Les chants de la fureur(Guesclin). Ce monument, selon Robert Belleret, cette œuvre dans l’œuvre, selon Bruno Blanckeman, se compose de 55 strophes, chacune de 8 octosyllabes, soit 440 vers. Il s’agira de consacrer ce numéro 12 à l’étude et aux commentaires de ces Chants de la fureur. La sortie du numéro est prévue pour Mai 2013 dans le cadre des vingt ans de la disparition du poète-musicien et de l’hommage que Richard Martin lui rendra à Marseille le 14 juillet. Ces panneaux réalisés seront mises en œuvre par la riche documentation que nous avons accumulée au fil des travaux pour les Cahiers d’études Léo Ferré et des archives fournies par La famille Ferré et les éditions La Mémoire et la mer.
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre.
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate, s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce dernier finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes : la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l’imagination particulière : tout y sera ,moins l’esprit.