“Quand le ciel en dit trop” par Alexia Aubert avec les illustrations d’Alex Claude
– L’automne est là.
Un homme au regard de glace s’assied dos à elle, sur l’un des bancs doubles du Parc Fourgto.
Elle ne se retourne pas, fleure seulement cette présence, inattendue, et le sillage de sa senteur naturelle et poivrée dans le flot d’air frais de la ville de Glasvo. Le dos de la jeune fille baigne dans un courant chaud au moment de son arrivée derrière elle. Ils sont assis dos à dos, comme un choix.
– Tout est là (constate l’homme, accentuant le mot “tout” pour lui donner plus grande importance que le reste) : le ruisseau, ce passage, cet instant de vie, un non-lieu, s’enfuit sous mes yeux, un pêcheur solitaire espère sous un saule pleureur, un chien se tâte à pénétrer dans l’eau claire…
Elle sait qu’il ment, qu’il n’y a pas de ruisseau derrière elle, devant lui, pas qu’on puisse apercevoir Parc Fourgto, que c’est un mensonge, une délicate illusion ou l’envie de refaçonner, repenser, repeindre le paysage.
Extrait de la Rencontre…
Un homme au regard de glace s’assied dos à elle, sur l’un des bancs doubles du Parc Fourgto.
Elle ne se retourne pas, fleure seulement cette présence, inattendue, et le sillage de sa senteur naturelle et poivrée dans le flot d’air frais de la ville de Glasvo. Le dos de la jeune fille baigne dans un courant chaud au moment de son arrivée derrière elle. Ils sont assis dos à dos, comme un choix.
– Tout est là (constate l’homme, accentuant le mot “tout” pour lui donner plus grande importance que le reste) : le ruisseau, ce passage, cet instant de vie, un non-lieu, s’enfuit sous mes yeux, un pêcheur solitaire espère sous un saule pleureur, un chien se tâte à pénétrer dans l’eau claire…
Elle sait qu’il ment, qu’il n’y a pas de ruisseau derrière elle, devant lui, pas qu’on puisse apercevoir Parc Fourgto, que c’est un mensonge, une délicate illusion ou l’envie de refaçonner, repenser, repeindre le paysage.
Extrait de la Rencontre…

Ce récit, Quand le ciel en dit trop m’a fait penser à une autre livre, celui de Maurice Constantin Weyer : Un homme se penche sur son passé. C’est l’histoire dont l’héroïne serait une sorte d’Arlésienne qu’on ne peut jamais appréhender. Mais cependant, il n’en sera rien. Ton écriture délivre des états d’âme, des sensations fugitives, les aléas de la vie sentimentale, les difficultés et son impossibilité d’être sur les chemins paradisiaques d’un jardin du bonheur. J’ai aimé la délicatesse de certaines de tes phrases, les réflexions qui au travers des dialogues approfondissent les thèmes de la mort, de l’amour, du risque de vivre, les rêves à assumer, l’humaine condition, la solitude, la recherche de la liberté par l’homme-écrivain, (“Je la sentais, la liberté, cette bouffée d’oxygène, goûtant à un autre sel, sans rien avoir” est-il écrit, pour fuir la dictature), la désillusion amoureuse, la folie et la quête de vérité, la peur d’aimer, la recherche du silence et Dieu même. Tous ces thèmes sont développés à fleur de peau dans les dialogues de tes personnages.
Luc Vidal, extrait de Lettre à Alexia…

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